Questions et réponses (F.A.Q.)

Bonjour Mme LeBer Je vais répondre directement et simplement. 1- Ne faites pas couper le frein labial de votre fillette de 5 ans. 2- Ce n'est pas le frein labial qui empêche les dents d'être ...
Bonjour Mme LeBer Je vais répondre directement et simplement. 1- Ne faites pas couper le frein labial de votre fillette de 5 ans. 2- Ce n'est pas le frein labial qui empêche les dents d'être serrées ensemble. Cette question m'est souvent posée et j'ai 2 pages web qui sont dédiées à ce sujet. Je vous recommande donc la lecture de Frein labial et frénectomie. Vous y trouverez plusieurs exemples de frein labiaux hyperdéveloppé et de fermeture d'espace entre les incisives sans même recourir à une frénectomie. L'autre page populaire sur le sujet est la page classe I diastème interincisif supérieur. Vous y trouverez d'autres exemples. J'ose espérer que la lecture de ces pages saura vous convaincre que cette intervention est inutile et que vous devriez attendre 11-13 ans et l'éruption des canines permanentes avant de prendre une telle décision. Vous pouvez envoyer une photo à drsylchamberland@videotron.ca. Prenez note qu'elle sera vraisemblablement publié pour le bénéfices des internautes.
Vous trouverez réponse à votre question en consultant la page Masque facial de protraction.
Mouvement dentaire accéléré par corticotomie Afin de bien répondre à votre question, je vais présenter un résumé d'un article sur le sujet des corticotomies et de l'orthodontie rapide ou mouvement de...
Mouvement dentaire accéléré par corticotomie Afin de bien répondre à votre question, je vais présenter un résumé d'un article sur le sujet des corticotomies et de l'orthodontie rapide ou mouvement dentaire accéléré publié dans l'American Journal of Orthodontics and Dentofacial Orthopedics en juillet 2013 sous la forme de point et contrepoint. Les auteurs du point en faveur sont les Drs William et Thomas Wilcko et les auteurs du contrepoint, ceux en défaveur, sont les respectés Drs Vincent G Kokich et Dave Mathews. Effet d'un traumatisme local Parce que le remodelage de l'os alvéolaire est un élément important du mouvement dentaire orthodontique et que le remodelage osseux est accéléré durant la guérison de blessures, l'idée que les dents vont bouger plus vite si l'os alvéolaire est "blessé" localement est apparu tôt dans l'histoire de l'orthodontie. À la fin des années 50, un chirurgien allemand du nom de Köle a ravivé l'idée que des coupes de l'os alvéolaire entre les dents accélèrent leur mouvement. Plus récemment, le mouvement dentaire accéléré par corticotomie a été analysé sous l'angle d'un processus de déminéralisation/reminéralisation qui produit une accélération régionale de remodelage osseux. Pour faire les corticotomies, il faut relever la gencive et le périoste afin d'exposer l'os. Les traits d'ostéotomies sont pratiqués entre les dents et la surface osseuse sera aussi perforée entre les traits d'ostéotomies (figures B et D). Les surfaces osseuses décortiquées seront recouvertes d'une mixture de particules d'os séché déminéralisé d'os de bovin et de plasma riche en plaquettes sanguines (figures C et E). Le lambeau est refermé et suturé. Ce nouveau volume osseux permet une plus grande amplitude de mouvement vers des zones où il n'y avait pas d'os auparavant. Il est recommandé que soit débuté le traitement orthodontique à l'intérieur d'une semaine après la chirurgie. Le terme anglophone pour ce genre de procédure est "Periodontally Accelerated Osteogenic Orthodontics therapy" ou PAOO. La traduction libre en français pourrait se lire Orthodontie Accélérée par Ostéogenèse Parodontale ou OAOP. La corticotomie permet une accélération du mouvement dentaire dans les zones visées par la chirurgie à cause de la déminéralisation. L'accélération du mouvement dentaire ne se produit qu'à proximité des zones corticotomisées. Selon les frères Wilcko, le temps de traitement pourrait être réduit à ⅓ ou ¼ du temps de traitement normal. Résultat des traitements d'Orthodontie Accélérée par Ostéogenèse Parodontale Qui de mieux que Dr William Proffit pour poser les bonnes questions. Il pose donc la question sous l'angle du bénéfice versus le coût et le risque du traitement. Je résume donc quelques points mis en évidence dans le volume Contemporary Orthodontics cité en référence. Le 1er avantage clamé par l'OAOP est réduire le temps de traitement, le 2e avantage serait de permettre de l'expansion des arcades. Temps de traitement Le remodelage osseux rapide obtenu après décortication dure entre 2 et 4 mois. L'alignement dentaire, même pour les cas gravement chevauchés, prend rarement plus de 5 mois avec des fils superélastiques à mémoire de forme. Si la corticotomie réduit ce temps à 1 mois, la réduction de 4 mois ne représente que 20% sur un temps de traitement moyen de 18-21 mois. Risque et coût du traitement L'évaluation du coût inclut tous les aspects des inconvénients d'un traitement. Au-delà du coût économique, la morbidité et les complications doivent être considérées. Selon Wilcko, il n'y aurait pas de perte osseuse verticale chez l'adolescent, mais les adultes peuvent subir une perte verticale d'os alvéolaire. Une corticotomie/OAOP est une chirurgie plutôt extensive, ce qui a conduit à une modification de la technique où il n'est plus nécessaire de relever tout le lambeau de gencive mucopériosté. Ce sont plutôt des incisions verticales de la gencive entre les dents et l'os greffe est inséré sous les parties de lambeaux sous-minés en tunnel. Le coût monétaire associé à une corticotomie et greffe osseuse serait presque aussi élevé que le coût du traitement orthodontique lui-même. Le contrepoint des Drs Dave Mathews et Vince Kokich est encore plus dévastateur concernant l'efficience et l'efficacité de ce genre de traitement. Ils remettent en question le processus de déminéralisation/reminéralisation, car les études ont été faites sur des rats, ce qui n'est pas nécessairement transposable sur l'être humain. Les études sur des chiens et des chats n'ont pas démontré l'effet de déminéralisation qui avait été observé chez les rats. De plus, la dent ne se déplace pas au travers de l'os; c'est toute l'alvéole, le ligament et la dent qui se déplacent. Lorsqu'une corticotomie est effectuée à proximité d'une dent en déplacement, la réponse au niveau cellulaire est d'augmenter le nombre de cellules macrophages dont le rôle est de résorber l'os compressé (os hyalinisé) à proximité du ligament. C'est le fait de nettoyer plus rapidement les zones de pression qui permet un mouvement plus rapide de la dent. Combien de temps persiste le phénomène d'accélération régionale après une corticotomie? Une étude réalisée sur des chiens démontre que le taux de mouvement dentaire atteint son maximum entre 22 et 25 jours après la corticotomie et ralentit par la suite. Durant cette période de 3 semaines, le taux est doublé. Des résultats similaires ont été observés chez 13 adultes humains dont on devait rétracter une canine dans l'espace d'extraction d'une prémolaire. Une corticotomie avait été faite d'un seul côté et l'autre côté servait comme contrôle. Le taux de mouvement était doublé durant les 2 premiers mois, réduit à 1,6 fois au 3e mois et il n'y avait plus aucune différence de taux de mouvement au 4e mois. Nous pouvons donc conclure que l'effet d'accélération régionale du taux de mouvement a une efficacité d'environ 4 mois. Est-ce que la greffe d'os déminéralisé s'incorpore à la plaque corticale? Les tomographies semblent démontrer qu'il se produit une encapsulation fibro-osseuse sur la surface de la plaque corticale plutôt qu'une incorporation et augmentation d'épaisseur d'os cortical. Conclusion Les Drs Mathews et Kokich concluent qu'il n'est pas possible de déterminer si l'orthodontie accélérée par ostéogenèse parodontale / corticotomie est efficace et efficiente. Oui, la corticotomie alvéolaire accélère le taux du mouvement dentaire. Cependant, nous ne pouvons conclure que cette accélération de mouvement se traduit invariablement par une réduction du temps de traitement orthodontique. Ils croient en: 1- Une durée limitée du phénomène d'accélération du taux de mouvement dentaire. 2- Une dépense monétaire additionnelle significative ($$$). 3- L'absence d'évidence scientifique concernant la réduction de la durée d'un traitement orthodontique. Donc pour répondre à vos questions maintenant, Est-ce une technique sécuritaire? Oui, il semble que la technique soit sécuritaire. Ça peut se comparer à une autre chirurgie parodontale avec ouverture de lambeau, mais il y a des coupes dans l'os qui s'ajoute à l'ouverture d'un lambeau périosté et il y aura donc un peu plus d'inflammation, d'enflure et d'inconfort qu'une chirurgie parodontale normale. La rémission est-elle bonne et l'os redevient-il absolument normal et viable? La rémission sera bonne, mais avec plus d'enflure et d'inconfort. L'os greffe ne se transforme pas nécessairement en os naturel et il peut y avoir une perte osseuse verticale de 1 mm. La pérennité des dents en est-elle compromise? Pas nécessairement. En gros, y a-t-il des risques? Il y a des risques, comme toutes les chirurgies en ont. À vous de juger si vous êtes prêt à payer 3000$ à 5000$ en plus de votre traitement d'ortho pour sauver quelques mois de traitement. Références bibliographiques: 1- Contemporary Orthodontics, 5e éd.  chapitre 8. Proffit WR Fields HW, Sarver DM, Elsevier, 2013. 2- Köle H. Surgical operations of the alveolar ridge to correct occlusal abnormalities. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 12:515-529, 1959 3- Mathews D.P., Kokich V.G., Accelerating tooth movement: The case against corticotomy-induced orthodontics, AJODO, Vol. 144, Issue 1, p5, Published in issue: July, 2013 4- Wilcko W., Wilcko T., Accelerating tooth movement: The case for corticotomy-induced orthodontics AJODO, Vol. 144, Issue 1, p4.Published in issue: July, 2013
Hypominéralisation molaire-incisive J'ai répondu à une question semblable le 9 novembre 2013 et le 17 juin 2014. Il est normal que cette dent devienne hypersensible et de plus en plus difficile à ...
Hypominéralisation molaire-incisive J'ai répondu à une question semblable le 9 novembre 2013 et le 17 juin 2014. Il est normal que cette dent devienne hypersensible et de plus en plus difficile à anesthésier. Je peux comprendre la suggestion de votre dentiste quant à l'extraction de cette dent. Par contre, je consulterais un orthodontiste au préalable pour savoir quel type de traitement d'orthodontie sera nécessaire pour votre fille et plus particulièrement, comment il pourra gérer l'extraction de la molaire et prévenir les déviations et asymétries qu'il pourrait en découler. Je vous présente un cas sur l'image de gauche où un traitement d'orthodontie avec extraction dentaire était nécessaire. J'ai modifié le plan d'extraction et au lieu des quatre 2es prémolaires, j'ai extrait la 1re molaire supérieure gauche au lieu de la 2e prémolaire au maxillaire (dents marquées d'un X) et les 2es prémolaires inférieures. Je ne peux vous dire exactement quoi faire. Il est raisonnable de penser à l'extraction de la dent hypocalcifiée. J'ai recommandé récemment, chez 2 patients différents, l'extraction de leur quatre premières molaires. C'était la meilleure chose à faire pour ces jeunes patients.   Patient 1 Jeune garçon de 7 ans et 6 mois. Les quatre 1res molaires présentent de l'hypominéralisation et 3 dents ont une destruction importante des couronnes. Cela signifie de nombreuses réparations à venir durant sa vie. J'ai convenu, en accord avec le spécialiste en pédodontie Dr Bruno Ouellet, qu'il fallait procéder à l'extraction des quatre 1res molaires le plus tôt possible. Ce qui fut fait. Patient 2 Jeune fille de 10 ans et 5 mois qui présente de l'hypominéralisation des quatre 1res molaires. Des restaurations extensives sont présentes sur les 4 molaires. La molaire inférieure gauche, celle qui a une obturation grise en amalgame, présente une lésion apicale. Il faudra donc faire un traitement de canal si on désire sauver la dent. Cela représente des coûts importants pour cette dent et pour les autres dents durant la vie de la patiente. La décision, toujours en accord avec le Dr Bruno Ouellet, pédodontiste, fut d'extraire les 4 premières molaires.  
Élastiques postchirurgicaux Il est normal d'utiliser des élastiques intermaxillaires lors de la reprise en charge post chirurgie orthognathique. Le but premier de ces élastiques est de maintenir u...
Élastiques postchirurgicaux Il est normal d'utiliser des élastiques intermaxillaires lors de la reprise en charge post chirurgie orthognathique. Le but premier de ces élastiques est de maintenir une guidance de la musculature vers la nouvelle position des mâchoires. Dit simplement, cela aide le cerveau à réapprendre où fermer les dents. Le 2e but de ces élastiques est d'assister la musculature, qui est temporairement affaiblie par la chirurgie, à regagner du tonus et réapprendre les nouveaux mouvements. Le 3e but est d'amener les dents en contacts lorsque pour une raison ou une autre, le chirurgien n'a pas réussi à bien asseoir les dents inférieures contre les dents supérieures durant l'opération (perop). Curieusement, j'ai remarqué une différence entre différents chirurgiens. J'ai travaillé plus de 20 ans avec le m^me chirurgien et j'avais rarement des problèmes de béance postérieure postchirurgicale. J'ai utilisé les services d'autres chirurgiens et j'ai dû utiliser des élastiques disposés en parallélogramme pour fermer des béances postérieures. Soyez rassuré. Les élastiques n'exercent pas assez de forces pour de mobiliser les plaques de fixation osseuse. Cas 1. Élastiques disposés en parallélogramme sur 4 dents supérieures contre 3 dents inférieures. Cas 2. Élastiques disposés en rectangle inclinés avec 4 dents d'ancrages par élastique. Deux "box élastiques" sont utilisés à droite, car l'ouverture est plus grande qu'à gauche. Cas 3 Élastiques utilisés en triangle à droite (canine/ canine-prémolaire) et en vecteur oblique à gauche (cl II short) canine/ 1re prémolaire. Le chirurgien qui a opéré le cas 3 n'est pas le même que celui qui a opéré les cas 1 et 2.     Conseil postopératoire Recommandation d'utilisation des élastiques J'utilise des élastiques pouvant produire une force de 3,5 oz, soit environ 100 g. Ces élastiques doivent être changés 3 fois par jour. Les élastiques sont portés pour un minimum de 2 mois postopératoire jour et nuit sauf pour manger.
À quel âge peut-on procéder à de l'expansion palatine? Les plus jeunes patients à qui j'ai fait de l'expansion palatine avaient 4½ ans, mais c'est plutôt rare que je traite à cet âge. J'ai souvenir d...
À quel âge peut-on procéder à de l'expansion palatine? Les plus jeunes patients à qui j'ai fait de l'expansion palatine avaient 4½ ans, mais c'est plutôt rare que je traite à cet âge. J'ai souvenir de 2 patients au cours des 5 dernières années. Habituellement je préfère attendre qu'ils aient au moins 5 ans. Encore là, ils ne sont pas si nombreux. Par contre 6, 7 ou 8 ans est un âge idéal. À partir du moment où le diagnostic d'un palais étroit causant un articulé croisé est fait et qu'un traitement est nécessaire, la prise de décision de traiter ou non se prend en fonction des critères suivants; 1- Le jeune patient est-il d'accès facile? S'il a peur, qu'il a 5 ans et se tient après son toutou, ce n'est pas grave d'attendre une année pour qu'il gagne en maturité. 2- À partir du moment où on connaît l'information qu'il y a un problème de constriction palatine, combien de temps sommes-nous prêts à accepter que le problème persiste? 3- Une habitude de succion non nutritive (pouce) est une forme de comportement qui nécessite une compréhension et un désir de changement d'habitude chez l'enfant. Bien que je reconnaisse, que la succion du pouce cause des problèmes dentaires, je ne suis pas du genre à paniquer si je vois un enfant qui le fait à 4-5 ans, car je sais qu'un traitement est possible et que les séquelles pourront être corrigées par un traitement approprié. Pour en savoir plus sur les habitudes de succion non nutritive, consulter la page sur ce sujet. 4- La propulsion linguale n'est pas la cause de la béance antérieure, mais une adaptation à la conséquence d'une béance antérieure causée par la succion du pouce. Je ne me formaliserais pas du tout de rééduquer la langue à son âge. Type d'appareil pour élargir le palais Votre ortho-dentiste utilise un appareil amovible résine pour élargir le palais et un autre pour rééduquer la langue. Je n'utilise jamais d'appareil amovible pour faire de l'expansion palatine. J'utilise toujours un appareil fixe de type Hyrax ou HAAS. Lorsqu'il y a une mauvaise habitude de succion du pouce, j'ajoute une petite barrière antérieure souvent appelée piège à pouce. Vous pouvez voir un appareil de type Hyrax sur la page piège à pouce / succion du pouce. Ce genre d'appareil permet d'élargir le palais et fait cesser la mauvaise habitude de succion qui n'est plus aussi agréable qu'avant. Remarquez la fermeture de la béance pour le cas cité en exemple sur la page cité (piège à pouce / succion du pouce). J'ai un autre exemple de cas à vous montrer. Ce jeune garçon avait 5 ans 7 mois lorsque je l'ai vu pour la 1ere fois en consultation. Il était accompagné de son père. Nous avons discuté des séquelles causé par la mauvaise habitude de succion du pouce, soit la béance antérieure et le palais étroit. Nous avions discuté d'un traitement, mais il fut convenu, en accord avec le père, d'attendre 1 an avant d'entreprendre le traitement, histoire de laisser vieillir un peu le petit garçon. Je l'ai donc revu l'année suivante. Le jeune garçon avait alors  de 6 ans 9 mois au début du traitement et il n'avait pas cessé sa mauvaise habitude persistance de succion du pouce. La photo de gauche montre les séquelles habituelles associées à une mauvaise habitude de succion digitale: béance antérieure et articulé croisé postérieur. Ce jeune patient a reçu un appareil identique à celui décrit précédemment. Comparativement à la jeune fille citée en exemple dans l'autre page, il a fallu 8 à 10 semaines au jeune garçon pour rompre sa mauvaise habitude de succion. Mais il a réussi. La photo de droite a été prise le jour de la dépose de l'appareil d'expansion. Il avait 7 ans 4 mois. Remarquez que les incisives supérieures ont fait éruption et que la béance s'est fermée d'elle-même. Il n'a pas été nécessaire de rééduquer la langue, car ce n'était pas la cause de la béance. Le jeune garçon était fier de ne plus sucer son pouce. Il se sentait devenu un grand garçon et n'avait aucunement l'intention de recommencer. Cause ou conséquence Il est probable que la cause du palais étroit chez votre soit sa mauvaise habitude de succion d'un doigt. La conséquence est d'avoir une béance antérieure et souvent, un articulé croisé postérieur. La propulsion de la langue n'est qu'une adaptation aux conséquences de la béance antérieure. Rééduquer la langue est comme s'intéresser à ce qui est le moins important dans la liste de problèmes. Procéder à une expansion palatine avec un appareil approprié aurait pour effet de corriger les conséquences de la mauvaise habitude de succion. Ce cas illustre aussi qu'il n'est pas dramatique, chez un patient de 5 ans,  d'attendre un an avant d'entreprendre un traitement interceptif. Je désire mentionné qu'il aurait toutefois été possible d'entreprendre le traitement à 5 ans. Une bonne discussion avec le père en pesant le pour et le contre lui a permis de prendre une décision éclairée et d'être rassuré.
Excès vertical postérieur et béance antérieure Votre question est brève, mais la réponse est complexe. Définissons d'abord le terme béance squelettique. J'imagine que vous voulez désigner ains...
Excès vertical postérieur et béance antérieure Votre question est brève, mais la réponse est complexe. Définissons d'abord le terme béance squelettique. J'imagine que vous voulez désigner ainsi une béance antérieure où les dents du haut ne recouvrent pas les dents du bas. La photo ci-haut présente 2 cas de béance dentaire antérieure, mais dont le problème squelettique est différent. La patiente MJBE à gauche a une béance dentaire et un excès vertical du maxillaire supérieur, alors que le patient PABI à droite a une béance dentaire antérieure, mais pas d'excès vertical du maxillaire. Extraction des 2es prémolaires La patiente MJBE à gauche est allée avec l'extraction des 2es prémolaires supérieures et inférieures afin de réduire la proéminence de la dentition et résoudre le manque d'espace. Les photos ci-haut démontrent le résultat de la préparation orthodontique avec extraction des 2es prémolaires de MJBE. Bien que l'occlusion soit excellente, il persistait un excès vertical du maxillaire que la patiente souhaitait corriger. Il y a donc eu une chirurgie orthognathique bimaxillaire et une génioplastie. La photo de droite montre le cas 2 ans après la dépose des appareils fixes. Nous pouvons conclure que l'extraction de prémolaires et la rétraction des dents antérieures peut aider à fermer une béance antérieure, mais ne changera pas la dimension verticale squelettique. Le patient PABI, n'ayant pas eu d'extraction et n'ayant pas d'excès vertical du maxillaire, a dû subir une chirurgie orthognathique d'allongement du prémaxillaire en plus d'un Le Fort I d'avancement du maxillaire pour corriger la relation classe III. Extraction des 1res molaires Avec les exemples précédents, nous avons vu qu'il pouvait être possible de fermer une béance antérieure, mais qu'il n'y a pas nécessairement de changement sur la relation verticale squelettique. La raison étant que si des prémolaires sont extraites, la dimension verticale squelettique est maintenue par l'occlusion des 1res molaires et des 2es molaires. Si on veut réduire la dimension verticale squelettique, il faut procéder à l'extraction des 1res molaires lorsqu'il n'y a que celles-ci qui supportent la dimension verticale. Ce qui veut dire juste avant l'éruption des 2es molaires et avant que les prémolaires ne soient en contact.   Dans ma carrière, je n'ai procédé à l'extraction des quatre 1res molaires que chez 4 patients. Ce n'est pas beaucoup vous direz, mais ça donne une bonne idée de ce qu'il faut faire et quand il faut le faire pour obtenir un succès. Chacun de ces cas est bien documenté. Je vous en présente un seul; celui illustré ci-haut. À gauche, j'ai indiqué les 1res molaires qui sont à extraire. Remarquez que ce sont les seules dents qui se touchent. Les 2es molaires et les prémolaires n'ont pas terminé leur éruption et n'ont pas rejoint le plan occlusal. La béance antérieure est indiquée par la flèche rouge. La photo du centre, prise un mois après l'extraction des 1res molaires, montre que les 2es molaires supportent la dimension verticale et les dents antérieures supérieures recouvrent verticalement les dents inférieures (overbite positif). Il y a eu une fermeture de la dimension verticale d'environ 4 mm. Les X bleus démontrent le site des 1res molaires extraites. La photo de droite présente le cas terminé et une occlusion classe I optimale. Je désire spécifier qu'au point de vue squelettique, le maxillaire ne présentait plus d'excès vertical grâce à l'extraction des premières molaires supérieures. Par contre, il y avait un léger excès vertical au niveau de la symphyse mentonnière. Une génioplastie de réduction verticale et d'avancement fut réalisée. Conclusion L'extraction de prémolaires peut réduire, voire fermer une béance dentaire antérieure, mais aura peu ou pas d'effet sur la relation verticale squelettique. L'extraction des 1res molaires n'aura d'effet sur la fermeture de la béance que si ce sont les seules dents qui se touchent. Chez l'adulte, cela aura vraisemblablement peu ou pas d'effet vertical. Chez le jeune patient, il est possible de réduire la dimension verticale squelettique si l'extraction est faite avant que les 2es molaires et les prémolaires ne soient en occlusion. De nos jours, grâce à la technique des mini-vis d'ancrage, il est possible d'intruder les dents postérieures et de fermer une béance antérieure tout en réduisant la dimension verticale squelettique. L'exemple ci-haut illustre un cas avec 2 mini-vis tomas®-pin EP au palais et une mini-vis tomas®-pin EP entre la 1re et la 2e molaire gauche et droite. Les dents postérieures sont intrudées (dents du haut et du bas rentrent dans l'os respectivement), ce qui permet la fermeture de la béance antérieure. Voici un autre cas avec une combinaison de mini-vis tomas®-pin et de Vector TAS.
Mutilation dentaire / bascule dentaire Mutilation de la dent #46 (X). Bascule mésiale des dents #47 et #48. Hyperéruption de la dent #16. Problème parodontal adjacent indiqué par les flèches. C'e...
Mutilation dentaire / bascule dentaire Mutilation de la dent #46 (X). Bascule mésiale des dents #47 et #48. Hyperéruption de la dent #16. Problème parodontal adjacent indiqué par les flèches. C'est inévitable que lors de la perte d'une dent, une molaire inférieure droite (#46) dans l'exemple ci-dessus, les dents postérieures basculent vers le site de la dent manquante. La dent supérieure #16, qui n'a plus d'antagoniste et n'est pas supportée verticalement, commence à faire éruption et à descendre dans l'espace édenté inférieur. Il se crée alors des trappes alimentaires et il y a accumulation de tartre dentaire et perte osseuse. Les flèches blanches indiquent les endroits où on observe un début de perte osseuse. Il faut donc redresser les dents basculées et remplacer la dent manquante ou encore redresser et fermer l'espace en protractant les dents postérieures. Il faut aussi nettoyer et détartrer la surface des dents si on veut éviter la progression de la perte osseuse. Restauration implantoportée Restauration implantoportée de la dent #36. Redressement de la dent #38 et intrusion de la #26. Cet exemple illustre un cas similaire où la dent supérieure gauche est affaissée dans l'espace édenté antagoniste. La molaire inférieure (#38) est basculée vers l'espace édenté (dents #36 et #37 absentes). Le traitement a consisté en une intrusion de la dent supérieure afin d'obtenir un plan droit. La molaire inférieure fut redressée et protractée vers l'avant afin de réduire la largeur de l'espace édenté. Une molaire implantoportée de largeur et hauteur optimale fut placée par la suite. Un conseil Je vous recommande de consulter votre dentiste afin qu'il évalue votre situation et vous propose des solutions. Vous aurez possiblement besoin d'orthodontie, de parodontie et de prosthodontie.
Bonsoir madame, Je m'excuse du long délai de réponse. J'ai été particulièrement débordé au cours des derniers mois et j'ai eu de la difficulté à rester à jour avec le flot de questions qui me sont ...
Bonsoir madame, Je m'excuse du long délai de réponse. J'ai été particulièrement débordé au cours des derniers mois et j'ai eu de la difficulté à rester à jour avec le flot de questions qui me sont posées sur mon site, car elles arrivent sous 2 formes, celles de commentaires sur une page et celle sous la forme de question par la section question-réponse. Luxation discale non réductible J'ai révisé votre dossier et j'avais posé un diagnostic de luxation discale non réductible de l'ATM gauche en juin 2013. Votre amplitude maximale d'ouverture n'était que de 20 mm. Vous aviez de la parafonction de type serrement, ce qui signifie que vous aviez tendance à serrer énormément vos dents ensembles. Ce n'est pas très bon pour vos ATM. Le bruxisme et le serrement des dents sont reconnus pour causer des dérangements internes de l'ATM. Je vous avais recommandé à l'époque les soins d'un physiothérapeute spécialisé dans les problèmes de la mâchoire. Un chirurgien buccal renommé vous avait recommandé des injections de botox et j'avais confirmé que cela pouvait être nécessaire. j'ai au moins une patiente qui a déjà reçu des injections de botox afin de limiter ses épisodes de serrement excessif et elle a eu de très bons résultats. Je vous ai revu en novembre 2014. Vous aviez reçu des injections de botox et vous avez porté une plaque occlusale à l'arcade inférieure. Votre amplitude d'ouverture s'est améliorée. J'ai mesuré 27 mm au lieu de 20. Vos dents du côté inférieur gauche ne contactaient plus les dents supérieures (béance postérieure) Vos condyles démontraient un contour normal à la radiographie. J'ai noté un pincement de l'interligne articulaire de l'ATM gauche, ce qui est compatible avec une luxation discale non réductible. Vous aviez subi une scintigraphie et les résultats se sont avérés normaux. Vous m'écrivez en février pour m'aviser que votre chirurgien désire procéder à une scintigraphie. Je connais bien votre chirurgien et j'ai entièrement confiance en ses recommandations. Arthrocentèse Une arthrocentèse consiste en un lavage de la cavité supérieure de la capsule articulaire avec une solution saline et un corticostéroïde. Ce lavage articulaire permet l'élimination des cytokines inflammatoires, le bris des adhésions intra-articulaires limitant la mobilité du disque articulaire. Le taux de succès serait de l'ordre de 80%. Nitzan recommande l'utilisation d'acide hyaluronique (synvisc) au lieu de corticostéroïde. L'acide hyaluronique est le lubrifiant naturel contenu dans les articulations. Un lavage au Synvisc offre donc une viscosuppléance qui permet de rétablir les propriétés lubrifiantes du liquide synovial. Je voudrais vous rassurer sur vos craquements articulaires. Çà me semble plus une bonne chose qu'une mauvaise chose. En effet, lorsqu'il y a une luxation discale non réductible, il n'y a pas de craquement articulaire puisque le disque ne retourne pas à sa place sur le sommet du condyle. Lorsqu'il y a un craquement, on dit alors que la luxation discale est réductible, ce qui signifie que le disque remonte sur le sommet du condyle d'où le craquement. S'il y a craquement, il est probable que vous ayez regagné de l'amplitude. Dans ce contexte, je pense que l'arthrocentèse devrait vous aider. J'imagine que vous l'avez reçu depuis que vous avez posé votre question. Si vous voulez partager votre expérience et l'évolution de vos symptômes, je validerai vos commentaires Bibliographie: Nitzan D.W., Arthrocentesis-Incentives for using this minimally invasive approach for TMD, Oral Maxillo Surg Clin N Am 18 (2006)311-328 Richie Wai Kit Yeung et al, Short-term therapeutic outcome of intra-articular high molecular weight hyaluronic acid injection for nonreducing disc displacement of the temporomandibular joint, Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2006;102: 453-61) Xing Long, et al, A Randomized Controlled Trial of Superior and Inferior Temporomandibular Joint Space Injection With Hyaluronic Acid in Treatment of Anterior Disc Displacement Without Reduction, J Oral Maxillofac Surg 67:357-361, 2009 Guo C, Shi Z, Revington P, Arthrocenthesis and lavage for treating temporomandibular joint disorders, Cochrane database of systematic reviews 2009, Issue 4.  Art.No.:CD004973 Shi Z, Guo C, Awad M. Hyaluronate for the temporomandibular joint, Cochrane database of systematic reviews 2003, Issue 1. Art.No.: CD002970 Dolwick FM, Abramowicz S, Bagheri S, Current therapy in Oral and Maxillofacial surgery, Chapitre 98: Diagnosis and management of temporomandibular joint pain and dysfunction. Elsevier, 2e ed, 2012 Machon V et al, Arthroscopic lysis and lavage in patients with temporomandibular anterior disc displacement without reduction, Int. J. Oral Maxillofac. Surg, 2012; 41:109-113
Béance postérieure postchirurgicale Oui il est possible de fermer une béance postérieure postchirugicale en utilisant des élastiques accrochés sur les braquets en faisant un motif de parallélogra...
Béance postérieure postchirurgicale Oui il est possible de fermer une béance postérieure postchirugicale en utilisant des élastiques accrochés sur les braquets en faisant un motif de parallélogramme. Toutefois, l'utilisation d'élastiques engendre une pression supplémentaire sur l'articulation temporo-mandibulaire. En effet, s'il y a béance postérieure, c'est que les dents se touchent principalement sur un point de contact antérieur, qu'il n'y a aucun contact entre les dents postérieur et que ce sont les condyles qui supportent la charge en postérieure. Cela arrive parfois en postchirurgie avec certains chirurgiens. Disons que je n'aime pas quand cela se produit, car je n'aime pas appliquer une force supplémentaire sur les condyles et cela peut favoriser de la résorption condylienne. Il ne m'apparait pas très logiques de fermer une béance antérieure en créant une béance postérieure postchirurgicale, mais il faut parfois faire avec certains aléas chirurgicaux. Pour en savoir davantage, veuillez lire mon commentaires du 8 mars 2015.
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