Troisième voie
J’ai reçu récemment en consultation un jeune homme 25 ans qui arrive avec 4 boîtes contenant chacune une plaque occlusale.
Il s’agit du cas #1.
Je résume son histoire, tout a commencé lorsqu’il avait 18 ans. Selon la description qu’il m’a fait, il aurait eu une luxation discale (probablement non réductible). Il a consulté un expert autoproclamé en trouble de l’ATM et celui-ci lui a fait une première plaque molle suivi rapidement par une plaque rigide avec un plan articulé antérieur et avec dégagement des dents postérieures. Il a porté cette plaque durant près de 2 ans. L’absence de contacts en postérieur a fait que les dents on fait éruption. Après un certain temps il est comme devenu prisonnier de cette plaque car s’il ne la portait pas, il fermait que sur les dernières dents et avait ce qu’on appelle une béance antérieur. Il a eu aussi du « meulage sélectif » afin de réduire ces prématurités. Des facettes en composites ont été ajoutées au lingual des canines supérieures pour tenter de rétablir une disclusion canine.
L’expert autoproclamé lui a fait une 2e plaque avec appui postérieur seulement, laquelle plaque fut porté durant une année. Le patient me rapporte avoir souffert le martyr avec cette plaque.
Découragé, il demande un 2e avis auprès d’un spécialiste en médecine buccale. Celui-ci lui fabrique une nouvelle plaque, cette fois avec des contacts égaux et équilibrés partout. Le patient retrouve enfin un confort.
Il me consulte car lorsqu’il n’a pas cette plaque il y a des dents qui ne se touchent pas.
Il s’agit d’un cas éloquent de ce qui est maintenant désigné dans la littérature comme étant la « 3e voie ».
J’ai fait un résumé de l’article sur ce sujet.
Le cas #2 est semblable en ce sens que la plaque occlusale avec appui antérieure a été faite pour prévenir l’usure des dents. L’utilisation prolongée de cette plaque a causé des changement important dans les relations dentomaxillaires et intermaxilaires.
La solution pour ces 2 patients passera par le « sevrage » de leur plaque afin d’enlever tout effet iatrogénique aux changements occlusaux.
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