Les commentaires

Emilie dit :

Bonjour,

Il y a une semaine, j'ai fais une génioplastie secondaire. Cela a constitué à changer la plaque initiale pour des vis, re-basculer le menton de façon à ce qu'il soit le plus symétrique possible avec mon visage et enfin, tenter de libérer les nerfs mentonniers, hypertrophiés par la précédente opération.
Ce qui m'inquiète aujourd'hui est que je ressens une sorte de gêne sous le menton, comme si mon os touchait mon cou. A ce stade, je me dis que cela peut être d'origine inflammatoire mais est-il possible qu'une génioplastie de recul puisse avoir des répercussions par exemple sur la déglutiton, le port de tête ?
Par avance, je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire. Cordialement, Emilie.

Dr Sylvain Chamberland dit :

Votre chirurgien devrait normalement prévoir, dans la découpe du segment osseux et dans l'avancée de ce segment, la correction de l'asymétrie qui est observée initialement.

L'objectif d'une génioplastie n'est pas seulement de favoriser une normalisation de la hauteur et de la projection antérieure du menton, mais aussi la correction de l'asymétrie s'il y en a une. La normalisation de l'occlusion des lèvres (compétence labiale) est le bénéfice fonctionnel recherché.

Bonne chance

Emily dit :

Bonjour Docteur Chamberland,


Je viens vous poser une petite question suite aux témoignages que j'ai lus sur cette page de votre site web.

Je vous explique brièvement mon cas:
J'ai 24 ans, je suis un traitement d'orthodontie depuis décembre 2010. J'étais supposée subir une Génioplastie ce mercredi 24 octobre 2012, mais pour une raison d'un souci de calendrier (de mon chirurgien stomatologue), celle-ci est reportée au 31 octobre 2012. C'est un peu contraignant, car l'anxiété préopératoire est prolongée, mais j'y trouve quelques avantages d'ordre administratif donc je me fais à cette situation inattendue.

Ma génioplastie a pour but une avancée de 5mm par section du menton osseux. Celle-ci réglera l'occlusion de mes lèvres (occlusion parfaite de la mâchoire), un relâchement des muscles du menton, et donc un profil dit plus harmonieux.

J'ai pu constater sur les photos faites avec mon chirurgien que le bas de mon visage (de face) avait une légère asymétrie un peu comme Sandra après son opération, mais en moins "évident" bien sûr.
J'aimerais savoir si lors d'une génioplastie comme la mienne cette asymétrie sera accentuée par l'avancement du menton ou est "réglée" suite à l'étude du chirurgien et de l'intervention ? Je sais que c'est une question que j'aurais dû poser directement à mon chirurgien, mais ça ne m'a pas sauté aux yeux tout de suite et dans l'attente de l'opération les pensées se bousculent dans mon esprit.

Il va de soi que je serai ravie d'avoir un profil harmonieux, mais si ma face doit payer pour cela me rendrait l'acceptation de mon "nouveau" visage bien plus compliquée :)


D'avance, je vous remercie de m'avoir lue et pour votre réponse,


Bien à vous,


Emily.

Dr Sylvain Chamberland dit :

Les classes en dentition sont identifiées par des chiffres romains.
Elles ont été définies par Edward H. Angle il y a plus de 100 ans. La base de cette classification réfère à la relation entre la première molaire supérieure avec la première molaire inférieure. La classification d'Angle définit donc le relation entre la denture inférieure avec la denture supérieure dans le sens antéropostérieure (avant-arrière). Par extension, la définition des classes s'est étendue à la description de la relation squelettique entre les 2 mâchoires.

Il y a:

La classe I :pas de décalage entre la dentition supérieure et la dentition inférieure. Plus précisément, la cuspide mésiobuccale de la première molaire supérieure est alignée avec le sillon buccal de la première molaire inférieure.

La classe II: la denture inférieure est décalée vers l'arrière par rapport à la denture supérieure.

La classe III: la denture inférieure est décalée vers l'avant par rapport à la denture supérieure.

La classification de Dewey Anderson identifie les types 1, 2, 3, 4, 5, 6. La numérotation se fait en chiffre arabe. Cette classification sert à regrouper les différents problèmes d'origine dentaire sous une dénomination commune.

Type 1: chevauchement antérieur: encombrement des incisives et canines, que ce soit au maxillaire ou à la mandibule.

Type 2: problème vertical.  Typiquement, il s'agit d'une labioversion des incisives supérieures avec espaces interdentaires et supraclusion profonde. Mais par extension, d'autres anomalies y sont regroupées: béance antérieure, supraclusion dentaire profonde (deep overbite).

Type 3: articulé croisé antérieur que ce soit une incisive centrale, une incisive latérale ou une canine.

Type 4: articulé croisé postérieur: une ou des dents supérieures sont en articulé inversée linguale avec une ou des dents inférieures.

Type 5: Manque d'espace ou encombrement dans les segments dentaires postérieurs aux canines au maxillaire et/ou à la mandibule. Manque de place pour les prémolaires ou pour les 2e et 3e molaires.

Type 6: Cette catégorie a été ajoutée pour décrire les inclusions dentaires et plus particulièrement les canines incluses.

C'est comme une commode à 6 tiroirs pour ranger vos vêtements. 1 tiroir pour les bas, un pour les bobettes, un pour les chemises, un pour les cravates, un pour les pantalons et un pour les mitaines et les gants. Avec le temps, vous apprenez très bien dans quel tiroir va quelle pièce de vêtement, mais ça ne dit pas comment s'habiller, car chaque vêtement a sa couleur, sa texture, son tissu.
J'ai enseigné les types 1 à 5 pendant 18 ans à l'Université Laval. J'utilisais la comparaison de la commode à 5 tiroirs pour faire comprendre aux étudiants que savoir traiter, c'est plus que savoir classer.

Marlyn dit :

s.v.p. J`aimerais apprendre ce que cela veut dire les classes en dentition.
Il y a I,II,III, V, VI. Ce sont je crois de chiffres romains. Pourriez-vous me donner toute l`explication?
Je vous remercie à l`avance.

Dr Sylvain Chamberland dit :

Bonsoir,
J'aimerais mentionner que je suis totalement en désaccord avec votre décision. Voilà le danger que représente de répondre à une question à distance sans avoir vu le patient.
Je crois que vous faites une erreur d'annuler l'opération et je pense qu'il aurait fallu discuter aussi avec le chirurgien buccal d'une approche alternative pour régler le problème de largeur si l'EPRAC vous épouvante tant que ça. Vous prenez une décision sous le coup de l'émotion et l'émotion est rarement bonne conseillère.
Le 6 mm que vous mentionnez, est-ce sur le sens de la largeur ou le sens de la longueur. 6 mm de décalage dans le sens de la largeur et 6 mm de décalage dans le sens avant-arrière, ce n’est pas pareil.
Je suis 100 % d'accord avec votre orthodontiste que tout le travail qu'il a accompli sera perdu.
Vous rendez un très mauvais service à votre fille en prenant une décision à sa place. À 17 ans, elle est assez vieille pour comprendre et décider seule des risques qu'elle doit prendre. C'est elle qui a porté les broches. C'est elle qui avait accepté une première chirurgie d'avancement de la mâchoire inférieure. Une fois sur la table d'opération, ça ne prends pas beaucoup de temps de plus de faire une chirurgie au maxillaire supérieur.

Ce sont des choses qui arrivent à nous aussi de devoir ajuster notre plan de traitement chirurgical à la dernière minute. Certes, la façon de gérer un problème de largeur en même temps qu'un problème de longueur semble semble être différente en France qu'au Québec, mais il y a moyen de se sortir de l'impasse d'une meilleure façon qu'en annulant tout.
Pour répondre à votre question, non, il ne sera pas possible de conserver la correction avec des gouttières de contention "à vie". Cette solution n'a pas d'allure. Est-ce vous qui allez porter ces gouttières ou est-ce votre fille qui devra les porter toute sa vie parce sa mère (ou son père) a décidé qu'elle ne se ferait pas opérer?
Votre décision compromet de façon permanente la stabilité de la correction orthodontique. 
Discuter davantage avec l'orthodontiste, mais aussi avec le chirurgien buccal. Il y a sûrement un terrain d'entente possible.

Recevez mes salutations distinguées

marie77 dit :

Bonjour Docteur,

Tout d'abord, je tiens à vous remercier de votre réponse. Nous avons rencontré notre orthodontiste hier soir qui nous dit que l'expansion palatine ne consiste qu'en un tout petit coup de marteau pour séparer l'os du milieu de la mâchoire et que cela est rendu nécessaire par un décalage entre la mâchoire du haut et la mâchoire du bas de 6 mm...
Or en visualisant votre vidéo, on voit bien que cela n'est pas du tout le cas. Cette nouvelle intervention est très lourde.
Nous avons donc décidé de ne plus faire l'opération. Notre orthodontiste nous dit que sans cette intervention la correction des dents (pour mémoire celles-ci sont parfaitement alignées en haut et en bas) ne pourra être maintenue une fois les bagues enlevées.
Ma question est la suivante : est-il possible de conserver cette correction avec un fil de contention (dit à "vie") et le port d'une gouttière la nuit ? Car à l'écouter, tout le travail réalisé depuis 2 ans n'aura servi à rien puisque les dents vont se remettre à bouger très rapidement et qu'elle sera de nouveau comme avant le traitement.
Merci de votre réponse.
Cordialement

Dr Sylvain Chamberland dit :

Merci Dr Lemay pour collaboration.
Vos remarques sont pertinentes et appréciées.

Dr Jules Lemay III, orthodontiste dit :

Je suis en accord avec les commentaires du Dr Chamberland. Cette radiographie panoramique donne beaucoup d’informations supplémentaires. La qualité des canines permanentes incluses est excellente; elles ont une bonne couronne et une racine longue alors il vaut la peine de tenter de les "récupérer". Cette approche est plus longue et difficile, mais, si cela fonctionne, c'est certainement la meilleure solution. Vous n'aurez pas le choix que de faire extraire les canines temporaires.

Bien qu’il soit difficile de diagnostiquer une parodontite à partir d'une radiographie panoramique, une bonne évaluation parodontale serait de mise avant d'entreprendre quelque traitement que ce soit.

Dr Sylvain Chamberland dit :

Je vous ai fourni des trucs simples plutôt que de vous parler d'une solution chirurgicale, car votre polys0mnographie n'a pas démontré d'épisode d'apnée. Je vous recommande de mettre en application ces petits trucs (dormir sur le côté, perte de poids, exercices de mise en forme) et de voir leur résultat avant de penser à une solution chirurgicale.

Je vous recommande de consulter un ORL.

Les opérations que vous parlez sont décrites dans les pages:

Apnées de sommeil_Traitement orthochirurgie


Management de l'apnée du sommeil par orthochirurgie


Si vous croyez que cela s'adresse à vous, vous devrez consulter un orthodontiste et/ou un chirurgien buccal en plus d'avoir consulté un ORL.

Si vous habitez près de mon lieu de travail, c'est avec plaisir que je vous verrai en consultation.

Recevez mes salutations distinguées

Doris dit :

Bonjour,

Merci pour les conseils. Je vais en tenir compte, mais j'ai entendu parler
aussi d'une opération qui pourrait être utile. Savez-vous de quoi il s'agit?
Et son taux de réussite?

Je vous remercie beaucoup.

Dr Sylvain Chamberland dit :

Canines incluses bilatéralement chez une adulte de 51 ans
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Merci de m'avoir fait parvenir votre radiographie panoramique. Elle est fort instructive.
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Sans aucune hésitation, je ferais tout pour récupérer vos canines. Aucun implant ne saura vous donner le résultat esthétique que vos canines naturelles vous donneraient si elles étaient en place.

Je sais que mon collègue Jules Lemay (que j'ai vu hier) à qui vous avez poser votre question, vous a fait la même recommandation que moi.

Je trouve décevant que personne ne vous ait découvert vos canines plus tôt dans votre vie.

Je porte à votre attention que vous avez une parodontite de l'adulte modérée généralisée. J'ai indiqué, par un pointillé blanc, le niveau osseux actuel. J'estime que vous avez perdu entre 2 et 4 mm d'os un peu partout. Sur la molaire supérieure gauche, j’ai indiqué du tartre sous gingival. Si c'est visible sur radiographie panoramique, c'est qu'il y en a beaucoup et qu'il est épais. J'ai indiqué à l'aide d'une flèche, près de la canine primaire supérieure droite (C), l'endroit approximatif où devrait se trouver le niveau osseux comme indiqué par le pointillé blanc. Il va de soit que si vous extrayez les canines primaires (C) et les canines permanentes (3), il sera impossible de régénérer de l'os jusqu'à ce niveau. Par contre, en amenant la canine en occlusion, celle-ci amènera son os de support avec elle et vous obtiendrai alors un plus beau contour gingival.

J'ai indiqué par un X vos 3es molaires supérieures qui n'ont pas d'antagonistes et sont en hyperéruption. Leur extraction est recommandée.

Vous devriez, dans les plus brefs délais, consulter un parodontiste. C'est un dentiste spécialiste des maladies des gencives. C'est une spécialité dentaire qui est reconnue ici au Canada et aux É.-U., mais qui ne l'est pas en France. C'est malheureux. Cependant, il existe des parodontistes français qui ont eu une formation nord-américaine.

Lorsque votre problème parodontal sera sous contrôle, vous pourrez commencer votre traitement d'orthodontie et de traction canines. La technique est abondamment illustrée sur cette page.

Vous m'avez dit l'endroit où vous demeurez. Je vous recommande les soins de mon collègue orthodontiste et ami Dr Éric Canonge au 22 rue d'Avéjan à Alès. Il a reçu sa formation à l'université Tuft à Boston. Alès est approximativement à 1 heure de route d'où vous habitez. Dr Canonge pourrait probablement vous orienter vers un parodontiste.

Recevez, Madame, mes salutations distinguées.

 

Dr Sylvain Chamberland dit :

Une expansion palatine rapide assistée chirurgicalement (EPRAC) se fait habituellement en début de traitement (1re phase chirurgicale). L'EPRAC est indiqué pour les cas où un déficit en largeur est plus grand que 5 mm.

Lorsqu'une déficience transversale est présente après préparation orthodontique préchirurgicale (avant la chirurgie orthognathique), alors la correction de la largeur du maxillaire se fait par le partitionnement du maxillaire supérieur lors du Le Fort 1. À ce moment, le chirurgien peut faire une bipartition ou une tripartition. La photo ci-contre illustre un Le Fort 1 tripartition. L'ilot central (#4) (suture palatine) représente le 4e élément de cette tripartition. Avec cette méthode, il est facile de réaliser une expansion de 5 à 7 mm. Une bipartition est possible si un le trait de coupe au distal des canines est fait d'un seul côté et si une seule coupe paramédian est faite pour mobiliser le segment qui a besoin d'être élargi.

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Lorsqu'un maxillaire est partitionné, il faut alors une gaufre de contention chirurgicale. Cette gaufre est conservée en place pour 3 à 4 semaines. Elle est généralement enlevée par l'orthodontiste lors de la reprise en charge du traitement orthodontique.

L'avantage de cette approche est que cela évite la prolongation du traitement post chirurgical. En effet, il est possible de terminer le traitement orthodontique dans les 4 à 6 mois suivant la chirurgie orthognathique. Si vous procédez à une EPRAC, vous devez compter le temps de la distraction (14 à 28 jours) et le temps de contention avec le disjoncteur en place (6 mois) et le temps de finition après l'enlèvement du disjoncteur. Au bas mot, cela signifie au moins 1 an de traitement.
Pour d'autres détails, voir le lien orthognathic surgery.

"HÉLAS", le traitement de votre fille ne semble pas avoir été planifié ainsi. Je ne sais quoi vous dire, d'autant plus que le disjoncteur palatin semble avoir été posé. Je comprends votre désagrément. Je crois que vous êtes dû pour une bonne séance de discussion avec votre orthodontiste et votre chirurgien buccal.

En ce qui concerne la douleur, dont vous semblez vous inquiéter, sachez que ce n’est pas si pire que ça en a l'air. Les gens me disent souvent que l'extraction de leurs dents de sagesse a fait plus mal que leur chirurgie orthognathique. Votre fille subissant l'extraction des dents de sagesse en même temps que sa chirurgie orthognathique (ce qui n'est généralement pas le cas ici à Québec) ne pourra faire ce comparatif.

Bonne chance

Dr Sylvain Chamberland dit :

Trucs simples contre le ronflement

Bon matin,

Les causes du ronflement sont variées et nombreuses et vous retrouvez une courte liste descriptive au lien suivant: signes d'apnée.

Il est aussi mentionné qu'un ronfleur sur quatre fait de l'apnée. Votre test de polysomnographie ambulatoire (appareil qu'on dort chez soi) se révèle négatif, tant mieux pour vous. Mais soyez aux aguets.

Avez-vous consulté un ORL? Je crois qu'il y a lieu de vérifier si vous n'auriez pas quelque obstruction nasale ou pharyngienne non diagnostiquée à ce jour.

Parmi les interventions recommandées que le patient peut autogérer, il y a la position lors du sommeil. Il est recommandé d'éviter de dormir sur le dos. Vous devez donc apprendre à dormir sur le côté. Il existe des ceintures de positionnement qui rendent inconfortable la position dorsale.

Une autre intervention que le patient peut gérer est une perte de poids. Il existe des liens épidémiologiques très fort entre un poids excessif et une augmentation de la circonférence du cou et les symptômes reliés à l'apnée, dont le ronflement. Si tel est votre cas, vous devriez donc mettre l'emphase sur la qualité de votre nutrition, des repas bien balancés et une mise en forme grâce à des exercices réguliers. Vous devriez vous fixer un objectif de 60 minutes d'exercices 3 fois par semaine. Ces exercices peuvent être aussi simples que la marche, le vélo stationnaire, la natation.

Enfin, les orthèses d'avancement mandibulaire et les appareils à pression positive continue de ventilation (CPAP) ont une efficacité reconnue dans le traitement du ronflement.

En souhaitant que ces recommandations fort simples à appliquer puissent vous être utiles.
Source: Lee Ray N., Evaluation of the obstructive sleep apnea patient and management of snoring, Oral Maxillaofacial Surg Clin N Am 21 (2009) 377-387

marie77 dit :

Planification de traitement

Bonjour Docteur,

Je tiens à vous féliciter pour votre site qui est une vraie mine d'or pour qui recherche des informations. Je vous expose brièvement mon souci : ma fille, âgée de 17 ans, suit un traitement d'orthodontie depuis maintenant 2 ans. Ses dents sont maintenant parfaitement alignées. Elle doit être opérée le 27 octobre prochain (opération connue et organisée de longue date). Lors de cette opération, il est prévu d'avancer le maxillaire du bas afin de l'aligner sur celui du haut, + enlèvement des 4 dents de sagesse.
Or, voilà qu'à quelques jours de son opération, son orthodontiste m'apprend qu'il lui a posé un disjoncteur afin que lors de cette intervention elle puisse subir une Expansion palatine rapide assistée chirurgicalement (EPRAC), car sa mâchoire du haut est trop étroite. Or, nous n'avions jamais évoqué ce problème avant. Il me dit qu'il pensait pouvoir "gérer" cela sans passer par une intervention chirurgicale, mais que HÉLAS il n'a pas réussi. Du coup, on se retrouve avec une opération plus lourde que prévu.
J'ai visionné un peu votre vidéo sur cette opération (en fait, je n’aurais pas dû ...), car maintenant je suis complètement affolée. Est-ce que cette opération est vraiment indispensable et est elle douloureuse (les avis des patients étant très partagés)?
Je ne sais plus si je dois autoriser cette opération.
Merci de votre réponse.
Cordialement

Dr Sylvain Chamberland dit :

D'abord, j'aimerais bien avoir accès à votre panogramme afin de mieux étoffer ma réponse. Vous recevrez un courriel séparé pour vous expliquer comment y parvenir.

À moins que vos canines permanentes soient à une hauteur ou une position impossible, la première chose à faire est de tenter une traction orthodontique après avoir fait une exposition chirurgicale et une ligature collée sur la dent tel qu'expliqué dans les pages de techniques chirurgicales.

Si la traction orthodontique se révèle infructueuse après un essai de 6 à 8 mois, alors il pourrait être justifié d'extraire les dents permanentes, mais pas avant.

Si vous deviez faire extraire, un comblement d'os (vous parler probablement d'une greffe osseuse) sera alors nécessaire, j'en conviens. Sachez que les canines sont à l'extrémité de votre sourire et donc en zone où l'esthétique est très importante. Il est peu probable que des implants puissent vous offrir l'esthétique que vos canines vous offriront si un orthodontiste persévérant réussit à vous les amener en occlusion. Je vous recommande donc d'essayer la traction canine sans hésitation en premier.

Vous avez vu un orthodontiste qui a dit: "trop long et aucune certitude du résultat". Je ne suis pas d'accord (sous réserve de voir la radiographie). Même si cela prenait 3 ans, cela en vaut la peine et le résultat n'est pas moins incertain que 2 greffes osseuses et 2 implants. Votre traitement orthodontique sera certes plus couteux que le même traitement chez une personne de 20 ans, mais il sera moins coûteux que les greffes et les restaurations implantoportées.

Q: Suis-je obligée de faire extraire ces canines pour remplacer la dent qui menace de tomber ?

R: Non. Mais quand vous aurez pris la décision de procéder à un traitement, il faudra extraire les canines primaires.

Q: Si je fais extraire ces deux canines incluses, est-il obligatoire d’enlever la dent de lait qui est encore saine ?

R: Je ne recommande pas l'extraction des canines permanentes, mais si tel devait être le cas, il faut songer à ce qu'il faudra faire pour remplacer les canines primaires, même si l'une d'elles est encore saine.

Q: On me propose une anesthésie locale, je préfèrerais une anesthésie générale, quand pensez-vous?

R: Je ne recommande pas une anesthésie générale pour ce genre d'intervention. Il existe aussi une sédation intraveineuse qui est utilisée fréquemment par les chirurgiens de notre région. Suivez ce lien.

Bonne chance.

Doris dit :

Bonjour,
Moi je ronfle énormément c'est terriblement gênant.
Je suis une femme âgée de 61 ans et j'ai passé le test pour l'apnée du sommeil avec l'appareil qu'on dort chez soi. C'était
négatif.
Par contre, 3 dans ma famille en font et doivent dormir avec le masque.
Moi, j'aimerais simplement savoir comment trouver quelque chose qui ferait cesser ces ronflements.
On me dit qu'aucun homme ne voudra dormir dans la même chambre que moi et je me fais dire bien des choses.
Je n'ose plus dormir ailleurs.
Aidez-moi svp.
Merci

kathy dit :

Bonjour, j'ai 51 ans. Je sais depuis l'âge de 17 ans que j'ai toujours mes canines supérieures de lait. Jusqu'à présent, aucun dentiste n'avait décelé la présence de mes canines définitives . On m'a donc toujours dit que mes dents tomberaient et qu'il faudra placer de fausses dents à ce moment-là.
Lors d'un détartrage il y a deux mois, un dentiste plus perspicace que les autres décide de me faire une radio panoramique. Radio qui a laissé apparaitre deux magnifiques canines incluses.
J'ai une dent de lait qui menace vraiment de tomber, l'autre est encore bien implantée.
Afin de poser un implant pour remplacer ma canine de lait, on me dit que je dois faire extraire ces canines et faire réaliser un comblement d'os.
Donc deux implants à poser,ou alors tenter la tractation de ces dents.
J'ai rencontré une orthodontiste qui au vu de l'examen et du scanner ne préfère pas tracter ces canines. Trop long et aucune certitude du résultat. De plus, j'ai une très belle dentition, très harmonieuse. Elle m'a donc conseillé effectivement de faire extraire ces dents avec pose d'implants par la suite.

Mes questions sont :

Suis je obligée de faire extraire ces canines pour remplacer la dent qui menace de tomber ?

Si je fais extraire ces deux canines incluses, est-il obligatoire d'enlever la dent de lait qui est encore saine ?

On me propose une anesthésie locale, je préfèrerais une anesthésie générale, quand pensez-vous?

Merci

Dr Sylvain Chamberland dit :

Respiration buccale et palais étroit


Je dirais que c'est plutôt l'inverse. Le fait que vous ne pouvez pas respirer par le nez a favorisé le fait d'avoir un palais étroit. Je m'explique.

Lorsqu'on respire par le nez, la bouche est généralement fermée et les lèvres sont scellées (fermées). La langue s'appuie au palais. L'enfant qui a la capacité de respirer par le nez aura donc la bouche fermée et la langue au palais. Petit enfant, petite langue, grand enfant, grande langue. Je veux dire ainsi qu'au fur et à mesure que l'enfant grandit, la langue grandit et puisqu'elle est généralement collée au palais, la langue participe à la croissance en largeur du palais puisque ce palais doit accommoder une langue de plus en plus large.

Si on respire par la bouche, on doit abaisser la langue au niveau de la mâchoire inférieure pour que l'air puisse circuler au-dessus, entre la langue et le palais. Ainsi, la langue n'étant quasiment jamais au palais, elle ne participe pas à l'agrandissement du palais lors de la croissance de l'enfant, d'où un palais étroit à l'âge adulte.

C'est donc la fonction respiratoire nasale qui influence la forme qu'aura le palais et non pas la forme du palais qui influence la fonction respiratoire.

Une chirurgie d'expansion palatine assistée chirurgicalement sera défrayée par la RAMQ. Il pourrait cependant y avoir certains frais d'analyses qui peuvent être chargés. Demander au chirurgien ou à l'orthodontiste que vous consulterez.

Bonne chance.

Dr Sylvain Chamberland dit :

L'enflure va disparaître. N'ayez crainte.
Le but des dentistes? J'ignore.
Il semble qu'il y a une importante différence de croyance à ce sujet entre de ce côté-ci de l'Atlantique (Canada, USA) et l'Europe (France en particulier). Mon collègue Dr Lemay tient un site similaire et il est bombardé de questions sur le sujet. Lui et moi tenons les mêmes propos. Pas de frénectomie avant l'éruption des canines permanentes et généralement pas avant d'avoir fermer orthodontiquement le diastème.